La démocratie, celle pour laquelle nous nous battons tous les jours et contrairement aux idées reçues n’est pas le remplacement d’un règne par un autre ou seulement le faite d’organiser des élections mais c’est surtout un dispositif qui permet la gestion de la conflictualité dans l’espace politique : il canalise les conflits incorporés dans chaque société. Explications :
1) Si le conflit inhérent à la société n’est pas porté par des institutions qui le prennent en charge qui le régulent ça risque de dégénérer en conflit armé, parce que on a étouffé et nié la conflictualité du politique, parce qu’on a voulu que l’espace politique soit un espace lisse où ne peut s’exprimer qu’une seule vérité et qu’une seule vision sans contradiction aucune, ainsi l’espace politique qui devait être un bien commun pour tous est pris en otage par une petite minorité : la conflictualité n’est à pris en compte, les opinions alternatives n’ont plus d’espaces pour s’exprimer, place au chaos et à la violence généralisée.
2) Pour résoudre les violences il faut faire revivre la politique, rendre les institutions non seulement représentatives de différents points de vue de la société mais aussi évolutives de tels sort qu’ils prennent en charge les évolutions constantes de la société. La pluralité des vues permet à l’espace politique d’être un espace où s’épanouie la société dans sa diversité. La paix totale (non précaire comme celle que nous avons aujourd’hui) viendra effectivement si on débarrasse de l’espace politique le règne d’Un (un seul homme, une seule vérité, une seule opinion, un seul parti), le Un l’Unique c’est propre à Dieu.
3) l’homme et la société dans laquelle il s’inscrit c’est du multiple, c’est divers parce que il y a des opinions et des idées différentes qui les traversent il faut donc prendre en compte toutes ces diversités pour éviter qu’on sombre dans l’obscurantisme, des vieilles sociétés qui nous ont précédées ont sombré dans la violence parce que l’espace politique a été le théâtre de domination brute au nom d’une idéologie ou tout simplement au nom des caprices d’un tyran qui s’est élevé au-dessus des lois que ces sociétés ont mis en place. Il faut donc mettre des freins, des contrôles dans l’espace politique pour éviter qu’un homme ou une minorité s’arroge tous les pouvoirs au détriment du reste de la société.
Depuis 25 ans c’est le règne d’un seul homme et d’un seul parti, et on met de côté tout le reste (les partis d’oppositions et le peuple avec). Ce règne ne s’appuie pas sur une quelconque vérité ou sur la loi mais sur la force brute, sur un appareil répressif de plus en plus sophistiquer : l’argent qui devait servir le pays sert à maintenir en vie un système oppressif.
A suivre…