Allocution de Commémoration du 32e Anniversaire du Parti PRD devenu MRD
Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui, jeudi 12 septembre 2024, le PRD/MRD célébre le 32e anniversaire du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), devenu depuis 2002 le Mouvement pour le Renouveau Démocratique et le Développement (MRD). Cette journée est l’occasion de rendre hommage à l’histoire tumultueuse et héroïque de notre parti.
Le PRD/MRD est né de la revendication démocratique nationale longtemps étouffée par le système de parti unique en vigueur en République de Djibouti, imposé par le régime du président Hassan Gouled Aptidon à travers une loi liberticide du 24 octobre 1981, baptisée pompeusement Loi de mobilisation nationale. Cette loi a mis fin au pluralisme, pourtant déjà limité, d’avant l’Indépendance. Elle est intervenue peu après l’initiative de personnalités politiques influentes telles que Moussa Ahmed Idriss, Ahmed Dini Ahmed, Omar Osman Rabeh, Djama Yacin et Mohamed Saïd Saleh, qui ont fondé le Parti Populaire Djiboutien (PPD), le premier parti d’opposition post-colonial.
Avec la fin de la Guerre Froide et l’effondrement du Bloc Communiste, la revendication démocratique djiboutienne a retrouvé de la vigueur, se manifestant tant par des actions armées, comme la naissance du Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie (FRUD), que par des initiatives pacifiques telles que la création du Mouvement pour la Paix et la Réconciliation (MPR).
Suite au décès de Mohamed Djama Elabé le 26 novembre 1996, le régime a décidé d’exclure purement et simplement le PRD de la scène politique, le déclarant illégal le 23 mai 1997. Dès lors, la répression s’est intensifiée : arrestations et détentions arbitraires, emprisonnements par une justice inféodée, agressions physiques et morales, pertes d’emplois, intimidations et menaces permanentes, ainsi que la fermeture de locaux et la confiscation de matériel sont devenus le quotidien des militants.
Malgré ces épreuves, le PRD a continué à lutter pour la démocratie et l’État de droit à Djibouti. Il a soutenu le candidat unique de l’opposition, Moussa Ahmed Idriss, lors de l’élection présidentielle du 9 avril 1999, dont la victoire écrasante a été volée par le régime en faveur du successeur désigné, Ismaël Omar Guelleh.
Cette lutte a conduit, en mai 2001, à un accord de concorde et de réformes démocratiques entre le FRUD et le gouvernement, soutenu par le PRD, et salué par le peuple djiboutien. L’accord a permis l’introduction du multipartisme intégral après l’expiration de la période de validité de la loi du 4 septembre 1992, effective depuis le 3 septembre 2002.
Pour préserver son combat, le PRD a opté pour une nouvelle dénomination, celle de Mouvement pour le Renouveau Démocratique et le Développement (MRD), et a obtenu sa ré-légalisation le 25 novembre 2002. Toutefois, malgré sa persévérance, le MRD a été dissous par décret présidentiel le 9 juillet 2008, sous l’accusation fallacieuse d’avoir invité l’Érythrée à envahir Djibouti.
Nous devons également souligner un développement important dans la lutte pour la justice et les droits humains. En 2017, Daher Ahmed Farah, résident en Belgique, a saisi l’ONU après la dissolution du MRD en 2008 et les violations de ses droits fondamentaux. Le rapport des experts onusiens a condamné ces violations et exigé la réhabilitation du MRD, le retour d’Ahmed Farah au pays, sa pleine liberté politique et une indemnisation appropriée. Djibouti a été invité à se conformer à ces recommandations dans un délai de 180 jours.
Malheureusement, le gouvernement djiboutien n’a pas encore mis en œuvre ces recommandations. Le MRD, avec son site Internet détaillant son programme politique structuré, continue de défendre ses idéaux. Nous restons déterminés à poursuivre la lutte pour un Djibouti où le peuple pourra véritablement prendre son destin en main, malgré les obstacles persistants. Le combat pour la liberté et la justice continue, et le PRD, sous sa nouvelle dénomination MRD, demeure une force inébranlable dans cette quête.
Le PRD/MRD est un parti fait de femmes et d’hommes unis par des idéaux et des valeurs communs. Seuls eux peuvent décider de son destin : il vivra tant que leur combat pour leur pays perdurera.
Fraternellement
Fédération MRD-France 🇲🇫
🛑L’état désastreux de notre pays 🛑
Aujourd’hui, le pays, notre pays va très mal. Tout y est dégradation, jusqu’à l’hygiène du milieu. La démocratie et les droits humains n’y ont pas droit de cité. Même l’unité nationale est menacée, mise à mal par le pouvoir fossoyeur en place, un pouvoir sans foi ni loi. Son chef, Ismail Omar Guelleh, incarne la malhonnêteté. C’est un tyran corrompu, divisionniste, sadique. À 77 ans (il paraît qu’il en a plus), ce personnage vieillissant s’accroche au pouvoir qu’il exerce seul depuis 1999 et auquel il a activement participé de l’indépendance de 1977 à 1999. Bien que diminué par l’âge et la maladie, il somme ses agents de chanter qu’il est l’homme providentiel, l’indispensable. Il veut continuer, jusqu’à sa mort, de piller l’argent public, de s’approprier les biens publics, en un mot de perpétuer les souffrances du peuple djiboutien.
Devant cette situation, face à cette réalité persistante et insoutenable, les vrais démocrates s’engagent à redoubler d’efforts pour resserrer les rangs du peuple djiboutien, renforcer la détermination de la population opprimée et sa confiance en elle-même. Résister est le maître mot. C’est le devoir des vrais démocrates, des patriotes djiboutiens de toutes origines, préoccupés par la trajectoire dangereuse du pays, de tous les Djiboutiens.
C’est pourquoi le grand parti MRD reste engagé. Et moi avec lui. Nous voulons relever les multiples défis qui se posent au pays, qu’ils soient sociaux, économiques, politiques, ou environnementaux. Le MRD s’est engagé à rassembler toutes les Djiboutiennes et tous les Djiboutiens décidés à remplir leurs devoirs envers la nation et à exercer leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels dans le respect de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Fort de sa vision éclairée, le MRD ne cesse d’œuvrer à la concorde nationale et au changement démocratique. Il est pour un État de droit, national, démocratique et inclusif.
La lutte continue, nous vaincrons.